Le terme de « traumatisme » désigne les conséquences émotionnelles pénibles que peut entraîner le fait de vivre un évènement éprouvant. Pourtant, il est difficile de dire ce qui constitue un évènement éprouvant, car un même évènement peut être plus traumatisant pour certaines personnes que pour d’autres.

Les expériences traumatisantes qui se produisent tôt dans la vie ont souvent des conséquences dévastatrices. Mais les événements traumatisants qui se produisent plus tard et qui échappent au contrôle des personnes qui les subissent – accidents graves, violence, catastrophes naturelles, guerres, pertes soudaines et inattendues – peuvent être tout aussi éprouvants.

Au nombre des méthodes courantes de traitement des traumatismes, on peut citer la thérapie cognitivo-comportementale , la thérapie psychodynamique, la thérapie sensorimotrice, l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires et la pharmacothérapie.De façon plus générale, on peut dire que les patients tirent souvent un grand bénéfice des psychothérapies qui sont centrées sur le traumatisme. Ces psychothérapies sont fondées sur le constat que les symptômes de ce trouble sont des stratégies d’adaptation qui se sont développées en réaction à une expérience traumatisante. Sans porter de jugement, ces psychothérapies reconnaissent que les symptômes comportementaux, émotionnels ou physiques affichés par les personnes aux prises avec un TSPT sont des adaptations à des facteurs de stress accablants.

Les cellules psychologiques ont vocation à prendre en charge un groupe de personnes victimes d'un stress post-traumatique ainsi que les sauveteurs qui interviennent sur les lieux d'une catastrophe, d'un attentat ou d'un attentat.

 

Comment se passe la prise en charge psychologique?

Elle est activée par les autorités d'une localité lorsqu'un groupe de personnes est confronté à un événement traumatisant. Les professionnels appelés sur place interviennent sur les lieux du drame, soit dans un poste médical avancé, en cas d'attaques par exemple, soit dans des salles réquisitionnées pour l'occasion. 

«On peut organiser des groupes de huit personnes environs, prises en charge par au moins deux professionnels »

 explique Céline Mba, Sociologue, Université Omar Bongo.

« On procède à un  déchocage psychologique.» L'idée est de reconnecter à la réalité les témoins d'un drame, par une présence rassurante et une mise en mots de ce qui vient de se passer. «On n'est pas dans la thérapie, on est surtout là pour repérer des gens qui n'iraient vraiment pas bien»

 Ces derniers peuvent être vus individuellement.

Et après?

Un deuxième rendez-vous  avec la cellule psychologique peut aussi être proposé, une semaine ou quinze jours plus tard.

«Là, on voit si des symptômes sont apparus ou pas et on aborde un peu plus profondément l'émotion»

poursuit la spécialiste. Ensuite, les personnes qui le nécessitent sont orientées vers d'autres professionnels pour des consultations individuelles.

La cellule permet aux salariés de s'échanger et d'être écoutés.Elle fournit un accompagnement aux employés en souffrance.Ainsi, au Gabon par exemple, le Service d’aide médicale d’urgence social gabonais a ouvert depuis le vendredi 10 mars 2023, suite au naufrage de l’Esther Miracle, une cellule d’urgence médico-psychologique.Pour  le Dr. Wenceslas Yaba, Coordonnateur général du Samu Social gabonais

« l’urgence commande d’agir au nom de l’amour et ses équipes sont disposées 7j/7 et 24h/24 »

Les familles des rescapés pourront composer le numéro vert 1488 afin de bénéficier de l’accompagnement des équipes du Service d’aide médicale d’urgence social gabonais dont les soins sont entièrement gratuits.

 

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